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130 VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS, gine romaine; famille illustre qui apparaît dans notre his- toire dès le commencement du XI e siècle et qui donna des chanoines à l'Église de Lyon, des moines à l'Ile Barbe et à Savigny et se montra toujours dévouée aux inté- rêts de cette dernière abbaye. Le premier représentant de cette famille que nous trou- vons en possession de Châtillon d'Azergues, est Guichard d'Oingt, qui vivait en 1217. A. cette époque, si une grande partie du sol est aux mains des seigneurs laïques, les égli- ses et les monastères sont loin d'avoir perdu les richesses recueillies pendant-Ie cours des siècles précédents. Ruinées parles croisades lointaines, par la construction des châ- teaux forts et par les guerres privées, les familles cheva- leresques ont souvent recours à des emprunts pour lesquels nous les voyons engager leurs châteaux etleurs seigneuries. Et alors c'est généralement aux églises que s'adressent les seigneurs féodaux. Il en fut ainsi de Guichard d'Oingt. Ses domaines étaient vastes et nombreux; il était possessionné à Bagnols, à Lé- gny, au Bois-d'Oingt, à Theizé, à Pouilly, à Liergues, à Moiré, à Saint-Véran, à Sarsay, à Saint-Loup, à Ternant et à Saint-Marcel l'Eclairé; c'est ainsi que nous le voyons, en 1228, rendre hommage, pour ce dernier fief, à Guy comte de Forez (1). Mais cet accroissement de possessions territoria- les ne semble guère l'avoir enrichi; il lui fallait fortifier les bourgs et relever les vieilles forteresses des premiers âges de la féodalité ; il venait ainsi d'entourer Bagnols d'un mur d'enceinte ; peut-être même en avait-il reconstruit le vieux château, et tous ces grands travaux avaient épuisé ses res- sources. Aussi, dès l'année 1217, le voyons-nous engager son château d'Oingt à Renaud, archevêque de Lyon, en ga- rantie d'un premier emprunt (2). (1) Noms féodaux, V° Yconio. (2) Obituarium Lilgdunensis eccleske. p, 134. — Archives du Rhône, armoire Cham, vol 48, n° 1.