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100                   LES BEAUX-ARTS A LYON

très, d'exécuter les décorations des mistères, histoires
et autres joyeusetez joyeuses, plaisans et honnestes. »
  « BB, 19. Mandement de dix livres tournois à maître
Nicolas Leclère, tailleur d'ymages, pour avoir sculpté les
armes du roi sur la porte de Bourg-neuf, etc.
   « BB, 20. 1492 — 1493. Mandement de douze livres
tournois à Jean de Paris pour la peinture par lui faite tant
à l'escu et aux armes du roi posées en avant de la porte
de Bourg-neuf, ensemble un lion posé sur la pile derniè-
rement reffecte au pont de Saonne, comprises les étoffes
et manufactures.
   « BB, 21. 1493. Charg-e donnée à Jean de Paris, pein-
tre, d'inventer des histoires et mistères pour la réception
de la reine. »
  Jean de Paris, attaché à la cour comme valet de cham-
bre (1) du roi, suit Charles VIII en Italie; il devient au
commencement du seizième siècle un personnag-e impor-
tant dont nous aurons alors à étudier le caractère et le ta-
lent.
   « BB, 24. 1496—1505. Mandement à Pierre d'Aube-
nas, peintre verrier, pour les écussons, paincture etaccoûs-
trement des verrières de l'hôtel-de-ville. »
  Pierre d'Aubenas est nommé dans les comptes royaux
de 1494 (2), ainsi que Jehan Prévost, comme peigant en

   (1\ En 1413, il y avait des peintres pensionnés par le roi ; la grande
ordonnance du 25 mai 1413 dit « nostre peintre qui prenait sur nostre
trésor 136 livres tournois n'en prendra plus aucune chose. » Le titre
de valet de chambre fut donné plus tard au peintre ordinaire du roi
afin de l'élever dans la hiérarchie des officiers du palais au-dessus des
officiers domestiques et de le placer à la suite de la maison ecclé-
siastique et de la maison militaire.
   (2) Renaissance des arts, par M. de Laborde, I, 177.