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LES BEAUX-ARTS A LYON. • 97 « Art.. 46. Le compaignon verrier qui fera son chef- d'œuvre sera tenu de faire deux paneaulx de voirries con- tenans chacun huit piedz en querrure, et dedans l'un des diz paneaulx sera tenu de faire un mont de Calvaire faict de painture et joincture, et l'autre un trespassement de Nostre Dame, de painture et paint et recuyt comme il ap- partient, ou autres ystoires telles que les maistres jurez du dit mestier de verrerie ordonneront « Art. 48. Et s'il advient ausdiz paintres tailleurs et voir- riers chose hâtive à faire de leurs ars, comme à entrées de roys, roynes, princes ou seigneurs spirituelz ou tempo- relz, ou tous deux ensemble, ou jeuz, fainctes paintures contre porte, ou portes de ville, salles, chambres, ou ver- rière, lesquellles choses fauldrait faire hastivement comme en une nuyt ou plus tost, dont en ce faisant les diz maistres ne peuvent observer les diz statuts et ordonnances iceulx maistres ne seront pour lors reprins de la dite besongne ne emendables. « Art. 49. Se gardera de livrer un paneau de verre qu'il ne soitsoubré d'un .costé et d'autre, et s'il y a pièce de voirre fendu y mestre un plomb, et ce sur la dite peine de vingt solz. » La préoccupation principale, en résumé, est d'assurer en sculpture comme en peinture la bonne exécution m a - térielle ; l'enseignement dans la corporation est tout à fait industriel et multiplie les détails qui ont tous rapport aux procédés du métier (1) ;' l'art ne peut revendiquer que la (1) On fait de nos jours trop fi du métier : pourtant on voit combien de tableaux datant à peine du commencement du siècle sont abîmés de gerçures et de craquelures ! Qui n'a pas remarqué les étranges modi- fications que subissent les couleurs après un temps souvent très-