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'M) LA COMMUNAUTE dèrent à pouvoir communiquer directement de leur mai- son dans la chapelle, et à la suite d'une transaction ils parvinrent à ouvrir cete voie de communication, laquelle, est-il dit dans une adresse au roi dont je parlerai plus loin, « avait l'avantage, dans les crises tumultueuses, de « procurer aux officiers (employés dans la corporation) « une retraite salutaire. » Ces expressions semblent nous apprendre que parfois des émeutes contre les maîtres pouvaient avoir lieu , et qu'elles n'étaient pas sans dan- ger. Ce fait prouve que le temps passé ne se trouvait pas exempt de désordres populaires. Des lettres patentes du roi, données à Fontainebleau le 1 er octobre 1737, avaient pour objet Vexécution du règle- ment concernant les manufactures des étoffes de soie, or et argent de la ville de Lyon et la communauté des maî- tres marchands et fabricants des dites étoffes. Parmi les articles de cette réglementation, je citerai le III e : « Tous les marchands et maîtres de la dite commu- « nauté, travaillant ou faisant travailler, se trouveront « le jour de l'Assomption de Notre-Dame, patronne de la « dite communauté, en l'église des pères Jacobins de « Lyon, sur les neuf heures du matin, où sera célébrée « une messe haute et solennelle, à la quelle les dits maî- « très seront tenus d'assister, à la peine de cinq sois « contre ceux qui ne s'y trouveront pas. » Article VIIe : « Pour l'entretien de la dite chapelle et la célébration « de l'office divin, chaque maître sera tenu de payer tous « les ans vingt sols et chaque compagnon dix sols. » Ce règlement excessivement long contient 208 articles, et les détails que je viens de donner suffiront à démon- trer que la centralisation ne date pas de notre époque, et que même autrefois elle était beaucoup plus excessive ; car on ne verrait pas aujourd'hui un décret impérial ré-