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28                    LA COMMUNAUTÉ

construite à la fin du XVe siècle, et qui limitait au nord
le terrain des fabricants ; mais cependant je ne peux
m'empêcher de citer l'opinion d'André Clapasson sur le
portail élevé en 1674 par l'architecte Le Pautre : « Il est
« composé de trop de petites parties, qui lui font perdre
« cette simplicité majestueuse, si recommandable dans
 « ce bel art. » En effet, on peut poser en principe que
la profusion des ornements usurpe la place de la forme,
et nuit beaucoup à l'impression pittoresque, laquelle r é -
sulte en partie de la facile perception de l'ensemble. Un
grand nombre de nos constructions contemporaines pè-
chent par une ornementation un peu exagérée, et l'on
pourrait leur appliquer l'observation critique de l'auteur
 delà Description de Lyon en 1741.
   Le même écrivain décrit ainsi la maison de la grande
 fabrique : « L'entrée du couvent a été ménagée d'une
 « manière extraordinaire et peu agréable, sous le nou-
 « veau bâtiment que la communauté des fabricants a
 « fait construire pour les assemblées. Ce bâtiment, quoi-
 « que décoré de balcons et de divers ornements., n'offre
 « rien que d'assez commun. »
   Bien avant cette construction, en 1683, on avait déjà
ouvert, sur la rue Saint-Dominique , le portail d'en-
trée du couvent. Je ne me souviens pas exactement de
la façade de cette maison qui, je crois, était d'une grande
 simplicité ; mais je me rappelle parfaitement le long et
large passage qui communiquait dans le claustral et
conduisait à plusieurs issues , l'une sur la place des Ja-
 cobins , la seconde dans la rue Confort par une ouver-
 ture existant encore, et enfin la troisième débouchait
 par une large allée au milieu de la rue Belle-Cordière.
 Un plan du rez-de-chaussée et du. premier étage de la
 maison des fabricants, signé par Roux et Loyer, ar-