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POÉSIE. Un gracieux bonhomme, une petite fille, Lequel des deux veut-on choisir?.. Qu'importe ! ce sera l'ange de la famille, Ravissant à faire plaisir. Que d'espoir, ô mon Dieu, contient un berceau vide, C'est une promesse de vous.' La jeune mère y voit, de son regard avide , Un avenir joyeux et doux ! Le père, avec bonheur, se demande à quelle heure Arrivera son premier-né ; Ah ! l'aïeule en fera le roi de sa demeure ; Tous disent:—Qu'il nous soit donné ! Oui, qu'il leur soit donné comme une belle aurore > Gage de jours plus beaux encor ! Allons , entr'ouvre-toi, frais berceau qu'on décore, Pour recevoir leur cher trésor ! Dans ce nid si moelleux, l'angelet blanc et rose, En souriant s'endormira, Mais le père enivré, sur sa bouche mi-close, D'un baiser le réveillera ! L'agile papillon sort de sa chrysalide Quand vient le soleil printanier, Ainsi l'hôte futur du joli berceau vide Cessera d'être prisonnier ; Et lorsqu'il ouvrira sa naïve paupière, Aux rayons d'un amour si pur^ 11 croira retrouver la suave lumière De son beau ciel couleur d'azur ! M"« ADÈLE S***.