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Du Nord ou du Midi, sans trêve,
Ils accourent échevelés.
Ils passent comme un mauvais rêve,
Jetant leurs cendres sur les blés.
Ils ont des cris qui fendent Pâme,
Quand ils roulent en rugissant,
Avec leurs deux gros yeux de flamme
Sous les verres couleur de sang.
Passez/ passez, etc.
On dirait que, par aventure,
Une caravane sans fin
A pris le simoun pour monture
Et Satan pour guide en chemin.
Leur course ainsi se précipite,
Aveugle, le jour et la nuit.
Dieu me pardonne ! ils vont si vite
Qu'ils rendent le monde petit.
Passez, passez, etc.
Où vont-ils, dans cette tourmente?
Les uns gais, les autres songeurs,
Qu'il pleuve, qu'il grêle ou qu'il vente,
Où vont-ils, tous ces voyageurs ?