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Ul                           LES URSUL1JNES.

qu'il fil à Rome, en ce temps-là, s'aida à leur obtenir l'ap-
probation du Saint-Siège. Le pape Paul V octroya une bulle
qui les érigea en monastère, sous le titre de Sainte-Ursule, et la
règle de Saint-Augustin. Quand Mgr de Marquemont fut de re-
tour à Lyon, il reçut leurs vœux solennels de chasteté, de pau-
vreté et d'obéissance, donna le voile blanc à Catherine Ran-
quet et à six autres novices, le 6 avril 1620. Deux ans après,
le 22 du mois de mai, Catherine prononça à son tour les vœux
solennels entre les mains de Mgr de Marquemont. L'abbé Mé-
nard, vicaire général substitué du Diocèse de Lyon, fut un de
leurs premiers directeurs ; c'était lui qui avait en général l'ins-
pection des maisons religieuses.
   Il y avait à Grenoble des Filles de Sain le-Ursule. Dès qu'elles
apprirent ce qui se passait à Lyon, quelles faveurs avaient obte-
nues les Religieuses de leur Institut, elles désirèrent prendre
part aux droits venus de la Bulle et faire ériger leur maison
en monastère. L'évéque de Grenoble, Pierre Scarron, s'adres-
sa à l'archevêque de Lyon pour lui demander quelques-unes
des Religieuses de notre ville, afin qu'elles allassent établir
à Grenoble la vie régulière dans la maison des Filles de la Con-
grégation. La mère Catherine de Jésus fut chargée de la mis-
sion importante dont il s'agissait, et se trouva à Grenoble
le 6 septembre 1623.
  Il n'entre pas dans notre sujet de la suivre hors de Lyon, ni de
raconter les bonnes Å“uvres par lesquelles cette sainte Reli-
gieuse se distingua dans son Ordre. Elle mourut à Grenoble le
14 août 1651 (1).
   Chappuzeau (2) nous apprend que, en 1656, les Ursulines


  (i) Voyez lu Vie et Venus de la vénéruble mère Catherine de Jésus Ranquet,
Religieuse Ursnline de la ville de Lyon, par Gaspard Augeri, prédicat, ord. de Sa
Majesté; Lyon, 1670, in-40, avec portrait gravé par Cars, de Lyon.
  (s) Lyon dam son lustre, pag. 71.