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» DE L'ANTIOPAILLE. 365 colline de Fourvière. « Elle en reçut compliment de bien des gens, et même des P. Religieux inconnus qui vinrent lui en faire des remercîments, lui disant qu'elle avait orné, non seulement son monastère, mais la ville, puisque toute la vue des personnes de Lyon et des étrangers était ar- rêtée sur notre montagne (1). » Nous avons une Vie de Susanne de Riants ; je n'y ai rien trouvé qui soit de quelque importance, et le volume est assez vide sous tous les rapports. Susanne de Riants mourut le 25 septembre 1724, en odeur de sainteté, après avoir gou- verné trente ans, comme supérieure, le monastère de l'An- tiquaille. « On venait de toutes parts dans les parloirs, dit encore son biographe (pag. 172), pleurer la perte d'une telle consolatrice ; les enfants allaient criant par les rues : La sainte de l'Antiquaille est morte. » . A l'époque de la Révolution, il y avait à l'Antiquaille cin- quante-deux Religieuses. On voulut élargir ces victimes cloî- trées, mais, une seule exceptée, et encore avait-elle 57 ans, toutes furent unanimes à ne vouloir pas de la liberté qu'on venait leur offrir. Le 3 mars 1790, en conséquence du décret rendu par l'Assemblée nationale, le 13 février 1789, les Officiers mu- nicipaux se rendirent à la Salle du Parloir pour déclarer aux Religieuses quel bénéfice leur apportait la loi. Plus tard, le 9 juin 1790, trois officiers municipaux, Joseph-Ant. Ful- chiron, Paul-Ant. Faure et Joseph Vidalin, furent chargés de procéder à l'inventaire des biens de la maison et à une reconnaissance de l'état des lieux. C'était la mère Angélique Dumarest, qui était supérieure. (t) Histoire de la fondation du second monastère de la Visitation de Sainte- Marie de Lyon, dit VAntiquaille, en manuscrit, aux archives des Dames de la Visitation, à la Croix-Rousse.