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312                     CUËMIN DE FER

   Quant à l'allégation tendant à présenter les bons services
de la navigation comme pouvant suppléer à l'absence d'un
chemin de fer, on a vu combien elle est mal fondée; il est inu-
tile de revenir sur ce point.
    Il reste donc la crainte du préjudice que la construction
immédiate du chemin de fer de Chalons à Lyon pourrait cau-
ser aux intérêts engagés dans l'exploitation de la navigation
sur la Saône. Celte objection n'a pas plus de valeur réelle
que les autres. Cependant, comme, en aussi grave matière, il
ne suffit pas de nier pour convaincre, nous appuyerons notre
négation par des raisonnements et par des faits.


                               IV.


   Toutes les fois qu'une nouvelle machine a été inventée, elle
a été combattue par les exploiteurs des anciennes méthodes
auxquels la préoccupation exclusive de leurs intérêts privés dé-
robait la vue des intérêts généraux. Cependant, par l'effet de
cette force providentielle qui favorise l'application pratique et
le développement des progrès, les inventions nouvelles se sont
fait place, elles se sont intronisées, et, presque toujours, ceux-
mômes qui avaient été les plus opposés à leur adoption ont été
forcés d'avouer que leurs intérêts, bien loin d'avoir souffert,
avaient obtenu profit par ces heureuses révolutions. Un fait
récent a donné la preuve que les .classes industrielles com-
mencent à revenir de ces déraisonnables préventions, mal-
heureusement trop répandues encore, contre les perfection-
 nements mécaniques.
    Un ouvrier était interrogé, dans une enquête officielle, sur
la question de savoir s'il attribuait les chômages et les crises in-
dustrielles à la multiplication et aux perfectionnements inces-