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                     LE COUVENT DE LA DÉSERTE.                             267

     Ce manuscrit, très insignifiant d'ailleurs, et très vide, nous montre
  à peu près en quelle année fut établi le couvent de la Déserte, ap-
  pelé ainsi à cause de l'isolement du lieu. Voici donc ce que nous
  rencontrons d'abord de fondamental.
     1296. Le samedi après l'octave de la Résurrection, l'an 1296,
  Blanche de Châlon, dame de Bellevilie, acquiert une maison et un
  tènement situés au Portail-Neuf, et appelés la Déserte ; plus une vi-
  gne, au-delà du tènement appelé la Porte-de-St-Paul; plus des étangs,
  pêcheries, cours d'eaux, fontaines, terres, prés paquiers, saussaies
 et autres fonds adhérents audit tènement, le tout pour la somme
 de 400 livres.
    En 1297, quittance des lots et inveslison desdits fonds, passée à
 ladite dame, par l'archevêque et comtes de Lyon.
    En novembre 1304, affranchissement fait par le seigneur deMont-
 luel, de six deniers de servis qui lui étaient dus sur la maison et
curtil de la Déserte, et dépendances, que furent des enfants de Ber-
 nard Malien.
    La même année, cession, par le Chapitre de St-Paul, des droits
qu'il avait sur une portion du tènement de la Déserte. Echanges
entre ledit chapitre et la dame Blanche de Châlon.
    1304. Donation par forme de fondation faite aux abbesses, re-
ligieuses et couvent de la Déserte, par Blanche de Châlon, dame
de Bellevilie. Elle faisait cession d'un bien appelé la Déserte, des
maisons et autres possessions qu'elle y avait, bois, vignes, rentes,
cens et servis ; soit le conquerrement qu'elle avait dans la paroisse
de Saint Marcel-en-Bresse et dans celle de Pérouge, proche Glarens ;
soit le sens et servis qu'elle avait sur des maisons situées à Lyon,
rue de l'Herberie et d'Ecorche-BÅ“uf. En date des ides de janvier
1304.
    11 juin 1364. — Donation par Guillaume, archevêque de Lyon,
consistant en six florins de pension ou rente, pour un anniversaire


la Déserte de Lyon, fait par sieur Joseph Batleney, archiviste et commissaire en
droits seigneuriaux, à la réquisition de dame Claudine-Constance de Moyria de
Chàtillon, abbesse de ladite abbaye, en Vannée 1754 (petit in-f°).