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226 LA CROIX DE MARBRE. tela sa voiture, et ce fut au milieu des témoignages les moins équivoques de l'amour et de la sympathie des habitants qu'il fut conduit jusqu'à la cathédrale, d'où sa bénédiction se ré- pandit sur la ville entière. Le faubourg de la Croix de marbre, surnommée la Cité Anglaise, à cause du grand nombre de familles anglaises qui s'y concentrent pendant les mois d'hiver, est généralement bâti avec élégance et régularité. On y remarque particulière- ment la maison Saisi qui, à plusieurs époques, a servi de de- meure à S. M. la reine douairière deSardaigne, Marie-Chris- tine, en 1833 à Mme la duchesse de Leuchtenberg, épouse du prince de Beauharnais, et en 1841 à Mme la duchesse Sté- phanie de Bade. La jolie villa Avigdor a été habitée en 1813 et en 1814 par la princesse Borghèse, sœur de Napoléon. Il existe, depuis 1822, dans le même faubourg, un petit tem- ple anglican, auquel estcontigu un cimetière qui appartient également à ce culte. Au commencement de l'hiver de 1844, une jeune calviniste, également comblée des dons de la nature et des avantages de la fortune, M1|e Hubert Saladin, de Genève, fut ravie à l'af- fection de sa famille éplorée. Il est pénible de le dire : l'en- trée du cimetière anglican lui fut refusée à raison de l'exiguitô de ce triste local. Et comme la sépulture catholique lui était également interdite, d'après les lois de l'église, ses parents durent faire embaumer ses restes et les conserver auprès d'eux jusqu'au moment où il leur serait permis de les déposer dans sa terre natale. Espérons qu'un tel acte d'égoïsme funéraire qui n'a pas même eu, comme on le voit, l'excuse de l'into- lérance, aura affligé pour la dernière fois la population au sein de laquelle il a eu lieu. Un chemin pratiqué sur les bords de la mer, parallèlement au faubourg de la Croix de marbre et à la route de France est connu à Nice sous le nom de Chemin des Anglais, en mé-