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                IL Y A CENT CINQUANTE ANS                   3 II

recueils de menuets à deux violons avec des variations. Six
recueils de contredanses avec la basse. Six symphonies del
Signor Lormi. On trouve chez eux les opéra bouffons sui-
vants : La Servante Maîtresse. La Bohémienne. Les T r o -
queurs. Baiocco et Serpilla. Parodie du joueur. Le Jaloux
corrigé. — 20 juillet 1757.

   Le sieur André Frère, Allemand, qui joue supérieurement
de la harpe et qui s'est distingué dans toutes les villes par
où il a passé, se plaît de procurer à tous ceux qui ont du
goût pour la véritable harmonie, le plaisir d'entendre un
instrument qu'on joue difficilement et dont il a l'art de
tirer les accords les plus parfaits et les airs les plus tendres.
Ceux qui voudront danser au son de cet instrument pour-
ront le faire appeller et il s'empressera de contenter tout le
monde. S'adresser à Mme Dorel, aubergiste, rue Port-Charkt,
au coin appelle Puils-pelu.

   La veuve de Brotonne continue la vente de musique,
que feu son mari faisait. Elle a beaucoup de nouveautés,
tant en musique instrumentale que vocale et depuis peu deux
opéras nouveaux qui sont : Le Peintre amoureux de son
modèle, en grand et en extrait ; cet opéra est dans le genre
du Devin de Village et les Fêtes de Paphos, de M. Mondon-
ville nouvellement mis au jour. Elle demeure toujours rue
Mercière, à côté la Bannière de France.

   La musique est peut-être le seul art qui n'ait point de
classes publiques à portée de procurer à toute sorte de
personnes le moyen de donner à leurs enfants et à peu de
frais, une éducation aussi utile qu'agréable. L'émulation
que les classes excitent dans les élèves contribue presque
autant à les perfectionner que Tordre des principes qui y