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                             EN ROANNAIS                              2J

    Quant à Ponce, abbé d'Ainay et prieur de Riorges, il ne
consentit à exempter les religieuses des droits de patronat
et de sépulture qu'en recevant en compensation le fief de
Vergnole. La comtesse Sybile de Beaujeu, dame de Perrues
(Perreux) (16) et Oches (Ouches) (17) donna les dîmes
 de Boschan et de Trambouze et le seigneur de Montmoril-
lon, celles de Gambert et du Bagnolet (18).
   La mort de Robert d'Arbrissel, fondateur de l'ordre de
Fontevrault, étant survenue sur ces entrefaites, les religieuses
de l'abbaye, qui jusqu'alors avaient vécu sous sa direction,
élurent une abbesse. Leur choix tomba sur Pétronille de
Chemille, d'une noble famille de l'Anjou. Dès son instal-
lation, celle-ci s'empressa de se faire expédier les actes de
fondations de toutes les maisons affiliées à son ordre : Beau-
lieu eut donc une troisième charte de fondation, contre-
signée en ces termes par le comte de Forez : « Nous ne
voulons pas que ces religieuses (de Beaulieu) soient tenues
de nous rendre à nous et à nos sucesseurs, fiefs, arrière-
fiefs ou hommages, ou qu'elles soient tenues de venir à nos
corvées; mais quelles servent Dieu en paix... » (19).
   C'était une époque très agitée que celle où fut fondé
notre prieuré. Au xue siècle en effet, la vie était intense, et


   (16) Perreux appartenait alors à la maison de Beaujeu.
   (17) Ouches, autrefois Ochie, Oches, puis Ouche était un fief de la
maison de Beaujeu; il passa ensuite à celle de Semur.
   L'ancienne maison forte des sires de Beaujeu existe encore eu partie,
il en reste deux tours et un gros de mur.
   (18) Gambert, Bagnolet, terres en Bourbonnais.
   (19) Acte donné à Bothéon, aujourd'hui Bouthéon, commune du
canton de Saint-Galmier, où existait une maison-forte résidence d'été
des comtes de Forez de la seconde race. Le comte Jean II la recons-
truisit au xv e siècle.