Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
274                       SOCIÉTÉS SAVANTES

 son père avait publié, en 1846, c'est-à-dire, cinq ans avant la loi sur
 l'assistance judiciaire, une brochure intitulée : Pétition adressée à la
 Chambre des pairs et à la Chambre de députés, pour demander Vaffranchisse-
ment et la protection du pauvre, en matière judiciaire (Extrait du Moniteur
judiciaire du 12 décembre 1846). — M. Léon Malo donne lecture d'un
travail intitulé : Ce que c'est que le capital. Dans cette étude l'orateur
s'attache à montrer les dangers que court le capital, en présence des
attaques incessantes des professeurs en socialisme. Sous une forme
imagée et anecdotique, il montre un jeune enfant, laissé orphelin de
bonne heure et sans fortune, qui s'élève à une situation aisée par le
travail et l'économie. Et c'est dans sa bouche qu'il place la réfutation
des idées propagées par nos tribuns modernes. Si le capital, n'est pas
soutenu par le travail, dit-il, c'est absolument comme s'il n'existait pas.
D'ailleurs, ni la loi, ni la force ne peuvent faire disparaître les inéga-
lités sociales, qui sont dans les desseins de la Providence. Ces inégalités
ne peuvent se corriger que par l'action de la charité. Et puis, à combien
de risques ne sont pas exposés les patrons et chefs d'usine, qui voient
souvent s'évanouir en un jour, toute leur fortune.
   Séance du 10 mars i&<)6. — Présidence de M. Ollier. — M. Guimet
communique le résultat de ses recherches sur la déesse Isis et son rôle
dans l'empire romain. Le culte de cette divinité était beaucoup plus
répandu qu'on ne le croit, comme eu témoigne la découverte d'un
grand nombre d'objets trouvés à Lyon et aux environs, et recueillis
par l'orateur. Notre musée n'en possède aucun. Le musée du Vatican,
au contraire, est fort riche en objets de cette nature. La ville de
Bénévent a fourni aussi de nombreux souvenirs du culte de cette divi-
nité. Dans nos pays, un ancien cimetière de soldats romains, à Trévoux,
a fourni aussi plusieurs figures d'Isis. Un type d'Osiris a été trouvé à
Pont-d'Ain. L'orateur fait connaître la vive satisfaction, qu'il a éprouvée,
en retrouvant récemment à Nîmes, le tombeau à incinération d'un
prêtre d'Isis. Il faut remarquer, d'ailleurs, que l'Isis gréco-romaine
diffère beaucoup de l'Isis égyptienne. Les peintures d'Herculanum nous
apprennent aussi que des missionnaires égyptiens étaient venus en
Italie et qu'ils présidaient aux cérémonies isiaques. Des découvertes,
faites au Fayoum, permettent de croire que le culte de cette divinité
avait son origine dans ce pays lointain. — Cette communication est
suivie de plusieurs observations faites par MM. Beaune, Cornevin et
Vachez.