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                     LE SALON DE PARIS                    I73

   Qui donc a dit qu'il y avait trop de fleurs ? C'est être
injuste, car, naguère, on conseillait aux femmes de
s'adonner surtout à ce genre et, à présent, on leur repro-
cherait de le faire ?
   Mais voici pourquoi on le leur reproche, c'est que, si le
visiteur cherche à faire un choix, quel embarras! car tous
ces tableaux lui plaisent parce qu'ils semblent tous de la
même famille et que, comme des femmes habillées à la
dernière mode, ils se ressemblent tous.
   Nous excepterons pourtant les fleurs de Mme BELOUS,
Marie HODIEVJX, qui mettent une mélodie bien personnelle
dans tous ces chants; c'est plus grave, mais si doux, sobre
de tons et curieux précisément parce que venant d'ailleurs
de Miribel (Ain), cela présente un tout autre aspect que les
fleurs des Parisiennes.
   Dans le portrait, il y a des notes très personnelles aussi,
et commençons par la vaillante Mme Virginie DEMONT-
BRETON, la présidente actuelle, qui nous donne les portraits
de ses deux jeunes filles, Louise et Advienne. Leurs physio-
nomies sont rendues avec conscience, avec charme et avec
simplicité; on sent que c'est la vérité et qu'il y a là quelque
chose d'intime et de personnel, c'est la meilleure œuvre du
salon. Une Tête de patron et des Paysages africains donnent
beaucoup de variété au groupement de cette artiste.
Mmc BOYER-BRETON nous expose des portraits qui ont beau-
coup de souplesse et de grâce. Travaux forcés de Mme CHOP-
PARD-MAZEAU, ce jeune écolier, accoudé sur une table, la
tête appuyée sur la main, l'autre main prête à écrire, copies
 et livres épars sur la table, ne paraît pas faire ses devoirs
 de bonne grâce ; la peinture de cette dame est énergique
 avec des tons très naturels dans une gamme plutôt sombra.
 Notons de bien bons portraits de MUe FONTAINE et de
M lle TOURNAY.