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              LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES ITALIENNES               121

sieurs milliers d'hommes. Mais il s'aliéna de nouveau les
 esprits et fut massacré le 8 octobre 1354 dans une insurrec-
tion. Rienzo, fort lettré pour l'époque, était très lié avec
Pétrarque. L'humaniste lui écrivit de magnifiques lettres
pour l'engager à persister dans sa tentative de soustraire
Rome au joug de seigneurs qui i'opprimaient et d'unifier
l'Italie en y établissant une république générale.
    M. Rodocanachi a consacré tout un volume à l'histoire si
intéressante des Relations du Saint Siège avec les Juifs. Prenant
les Juifs à leur arrivée auTranstevere, il les montre émigrant
sur la rive gauche du Tibre à l'époque du moyen âge, nous
indique la formation du Ghetto, le développement de la
communauté juive, sa constitution politique et financière,
son histoire sous les empereurs et sous les papes.
    Dans son magistral ouvrage : Les corporations ouvrières de
Rome depuis la chute de l'Empire romain, M. Rodocanachi a
fait une monographie hors pair, d'une rare pénétration
historique et documentaire, et tout récemment il vient de
ressusciter l'intelligente Duchesse de Ferrare, Renée de
France, cette protectrice de la Réforme, qui joua en Italie et
en France un rôle intellectuel d'une haute portée.
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   Deux écrivains intéressants : MM. Gabriel Séailles et
Paul Sabatier ont composé, le premier, sur Léonard de Vinci, '
le second sur Saint François d'Assise, des études dont la lec-
ture se recommande, indépendamment de grandes qualités
de style, par une documentation de premier ordre.
   Parmi les publications récentes, je n'ai garde d'oublier
les belles Sensations d'Italie, de Paul Bourget, et la série des
livres consacrés par René Bazin à l'Italie contemporaine
sous ces divers titres : A l'Aventure, En Sicile, Les Italiens