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                   BÉRENGER DE LA TOUR                   181

«   ay ramassées par la cure de mes amis. C'est donc lui ay
«   ouuert l'huis souz l'aile de votre nom lequel sera ma
«   targue contre le courrous de l'auteur. Vu mesmes qu'il
«   vous l'a dédié autrefois, aussi que telle inuencion ne
«   mérite estre cachée. A Dieu. De Lion ce VIII d'auril
«   1556. »

  La Choréïde est un poème en vers de huit syllabes, qui
commence ainsi :

                    JLASME tant qu'on voudra la danse,
                      J'ay l'espoir mettre en évidence
              Sa louenge et veus soutenir
              Qu'on ne doit rien plus cher tenir.


   Le poète défend cet art à l'aide de raisons des plus
originales, telles que le cours du soleil et de la lune,
David dansant devant l'arche, les voltiges des sept planètes
danseresses, etc.

              Les deux ont esté les premiers
              Et seront aussi les derniers
              Qui ont dansé et danseront,
              Et quand plus ce trein ne feront
              Quand plus ne verrons les adresses
              Des sept Planètes danseresses,
              Leur accord, leur tour, leur cadance
              Et de tous points l'air ont la danse,
              Tout mourra, car finie icelle
              Sera la fin uniuerselle.


              Le bal donques est quelque chose
              En qui plus de grâce est enclose
              Qu'en l'autre : aussi n'a pas esté
              D'aucun gens humain inventé.