page suivante »
PROVENANT DE 1,'iLE BARBE 379 licorne et le phénix étaient aussi pris comme symboles de la virginité et de la chasteté. Trois autres sujets ornent le mur latéral de cette même chapelle, le premier est un basi- lic d'un travail différent que le premier mentionné. Il est tourné dans le sens opposé à ce dernier ; il a été restauré et on lit au-dessus la terminaison de son nom: ...SCVS (5). Vient ensuite un cheval libre galopant à droite, et entre les jambes de ce dernier un chien courant en sens opposé. On lit au-dessous l'inscription : BVCEFALVS EQVS ALEX (andri). A quelques mètres plus loin se trouve aussi une sculpture très mutilée, représentant un oiseau à queue de serpent repliée sur le dos. Tels sont dans la propriété Sarsay les seuls bas-reliefs qui ont trait à notre sujet. On voit qu'ils sont intimement liés à ceux des maisons du quai de Vaise et de la rue Roquette, et qu'ils ont avec eux, ainsi que nous l'avons déjà dit, une communauté d'origine. Contrairement à ce qui a été écrit sur l'époque à laquelle remontent ces précieux vestiges de l'église Saint-Martin et Saint-Loup, nous croyons pouvoir émettre l'opinion qu'ils appartiennent à la période du roman secondaire. Différents artistes ont certainement travaillé à ces sculptures dans lesquelles on retrouve, ainsi que dans les inscriptions dont elles sont accompagnées, dès caractères communs que l'on ne rencontre pas avant le XIe siècle. Que si on objecte que quelques-unes paraissent antérieures, on ne peut cependant les rapporter à la période carolingienne, qui prend fin dans le courant du xe. L'église Saint-Martin, commencée tout à fait à la fin du x e siècle, en 985, sous l'abbé Edelbert, n'a (5) Le basilic est encore mentionné dans l'inscription qui se lit autour du portail de l'ancien cloître, improprement nommé porte de réfectoire.