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344            CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

 été en partie démoli par les bandes qui avaient assiégé
 Chazay. Il l'augmenta de tout le corps de bâtiment qui est
 en ce moment la maison Burnier et le dota de terrains fort
étendus. Un cimetière, selon l'usage du temps, fut tracé à
l'entour, car c'est là que devaient être ensevelis les morts
de l'hôpital. Le laboureur qui défonce un peu profondé-
ment le terrain au nord de cette maison, met facilement
à découvert des ossements humains, provenant de ces
tombes.
   Le Baboin mourut vers 1435, en une extrême vieillesse,
ce fut alors un deuil général dans toute la baronnie, car
personne n'avait imploré en vain le secours de cet homme
généreux. Sa mémoire resta vive et vénérée dans le cœur de
tous ses compatriotes. Aussi, quelques années plus tard,
lorsque vers 1453, la Vierge miraculeuse de Domrémy eut
délivré la France du joug des Anglais, que les sujets du roi
Charles VII purent enfin se livrer à la joie de la délivrance,
une grande et belle fête fut organisée en l'honneur de notre
illustre héros.
   Tous contribuèrent alors à lui élever une statue sur les
remparts de la cité, afin de garder perpétuellement son
souvenir. Le. nom populaire de Baboin provenant de sa
condition première lui resta, et peu à peu on oublia son
véritable nom. Puis comme il fallait bien lui donner un nom
de baptême, on ne trouva rien de mieux que de l'appeler
Théodore (don de TJieu), nom qui faisait allusion à ses
bienfaits et à ses exploits militaires, qui maintes fois avait
sauvé la ville des attaques ennemies (1).


  (1) Baboin pourrait encore venir de Bat-bien en souvenir de ses
victoires sur les Anglais, car nous dit l'auteur de l'Histoire d'Anse,
M. Serrant, on trouve dans un vieux manuscrit : Bast-Beoiu*