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                          MARC PANISSOD                           313

hôpitaux du royaume et même à l'hôpital général de
Paris (20).
    Tandis que l'économie sage, les prudents règlements et
la prévoyante administration imposaient l'admiration au
financier, le dévouement du personnel et les infortunes
secourues touchaient l'homme sensible, alors que le philo-
sophe, car on l'était déjà un peu, se passionnait pour la
grande question sociale du paupérisme.
    Désormais l'esprit, on devrait dire le cœur, de Panissod
sera toujours occupé par le désir de soulager les misères
humaines ; le 30 mai 1732, étant de passage à Paris,
Panissod fait un premier testament chez Me Marchand,
notaire. Après avoir nommé pour ses héritiers universels
ses deux sœurs, il donne aux pauvres de la maison de la
Charité établie à Gex, son domaine de Tougin, celui de
Plan-la-Montagne et des prés situés sur le territoire de
Gex-la-Ville, il donne et lègue aux pauvres de l'hôpital et
aumône générale de la Charité de Lyon, 30,000 livres.
    Cinq ans plus tard, le 7 août 1737, Panissod, ayant le
pressentiment de sa fin prochaine, fait un nouveau testa-
ment qui sera le dernier ; persévérant dans ses idées cha-
 ritables il donne plus largement, comme si le temps avait
 augmenté en lui l'amour des pauvres et la singulière estime
 qu'il avait pour cet hospice de la Charité dont il avait été
un des administrateurs pendant deux ans. Nous donnons
ici dans son entier le testament de Marc Panissod, il nous
montre le Trésorier de France dictant avec soin ses der-
nières volontés. Pratique, et même minutieux, il pense à



   (20) Lettres patentes accordées par Sa Majesté (Louis XV) à l'hôpital
général de la Charité au mois de septembre 172p. Lyon 1761.