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302                       MARC PANISSOD

   Sur les tables de marbre placées dans les galeries de l'hos-
pice et consacrées à la mémoire des bienfaiteurs, on retrouve
le nom de Marc Panissod ; en regard est inscrite la somme
considérable de 729,535 livres.
   Panissod mérite donc à tous égards d'être classé parmi
ceux dont la généreuse charité a vraiment enrichi les
œuvres hospitalières lyonnaises ; c'est aussi à ce titre qu'il
est juste de conserver sa mémoire.

                                 **

   Marc Panissod est né à Gex, petite ville du département
de l'Ain, vers 1669 (2). Il était fils de Henry Panissod,
notaire et procureur du roi au bailliage de Gex, et d'Elisabeth
Piétrequin. Il avait un frère prêtre qui fut doyen du Cha-
pitre de Notre-Dame d'Espérance, à Montbrison, de 1711 à
1725, et deux sœurs, Marie et Philiberte.

encadrant un médaillon ovale dans lequel est placé le buste de Marc
Panissod en stuc noir, hauteur o™,90, par Michel Perrache, tête droite,
costume Louis XV, perruque. Ce buste est supporté par une console et
un panneau de forme tourmentée (où se lit l'épitaphe). Le bas de l'en-
cadrement affecte la forme d'un sarcophage. Ce monument fut élevé
par le Bureau de l'Aumône générale qui fit également placer un buste
de Panissod dans la salle de réunion, au-dessus de la porte qui commu-
nique à la galerie. Nous ne savons ce qu'est devenu ce second buste.
Le monument de l'église fut exécuté moyennant trois mille livres, par
Michel Perrache, sculpteur, qui l'acheva au mois d'octobre 1739
(Archives de la Charité, E. 52). Michel Perrache, né le 12 juillet 1686,
mort le 21 décembre 1750, ne doit pas être confondu avec Antoine-
Michel Perrache, son fils, aussi sculpteur, créateur de la presqu'île de
ce nom, à Lyon. » (E. Charvet. Hospice de la Charité, à Lyon, tome II
de l'inventaire des richesses d'art de la France. Paris, Pion, 1887.)
  (2) Les registres conservés à la mairie de Gex ne remontent
qu'à 1686.