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                           BIBLIOGRAPHIE                           291
   En 1801, il remplace Bernadotte à l'ambassade de Vienne, et
obtient avec habileté en 1804 la reconnaissance du nouvel Empire
Français par la Cour d'Autriche.
   Napoléon le rappelle ensuite à Paris pour lui confier le portefeuille
de l'intérieur, qu'il conserve jusqu'en 1807. A cette époque, il remplace
Talleyrand au ministère des Relations extérieures, et ne quitte ce poste
qu'en 1811, après avoir négocié le traité de Vienne, dont l'heureuse
conclusion lui valut le titre de duc de Cadore.
   Successivement ensuite ministre d'Etat, intendant général de la cou-
ronne, secrétaire de la Régence aux heures difficiles de 1813, il remplit
toutes ces hautes charges avec un tact politique et un dévouement dont
l'empereur, à chaque page de sa correspondance, lui témoigne sa recon-
naissante satisfaction.
   Son dévouement aux intérêts publics lui fit néanmoins, dès le premier
retour des Bourbons, accepter la pairie qu'il conserva jusqu'à sa mort,
en 1834.
   En faisant revivre dans sa savante biographie, d'après les Souvenirs
que M. de Champagny avait laissés sur lui-même, l'intéressante
étude publiée plus tard sur sa famille par l'auteur de VHistoire des
Césars, les mémoires et correspondances du temps, cette grande et
sympathique figure du premier duc de Cadore, M. Mercier a fait plus
qu'oeuvre de bon compatriote, il a fait Å“uvre de savant et impartial
historien.



   L'archéologue à la science profonde est doublé, chez M. Jeannez,
d'un artiste dont les nombreux travaux sur les monuments du Forez,
le zèle persévérant et le dévouement dépensés par lui pour leur restau-
ration, attestent assez haut le goût sûr et éclairé.
   Dans la précédente série du Roannais Illustré, M. Jeannez nous avait
fait connaître, en s'aidant des dessins d'Etienne Martellange, du plan de
Guillaume Revel et des peintures murales qui existent encore aujour-
d'hui dans la sacristie de la Bénisson-Dieu, l'histoire des constructions
de ce couvent, depuis sa fondation par saint Bernard en 1138.
   L'église seule, et en partie seulement, est restée debout ; elle
avait été commencée vers la fin du xn« siècle, suivant les sévères et
rigides prescriptions cisterciennes dont la simplicité austère offre avec