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246            CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

des du Mont, comme le veut M. Steyert, qui donne alors à
cette maison : un sautoir cantonné de quatre roses? La charte
274e et autres qui parlent de lui, veulent qu'il se nomme
Adam du Mont-Saint-Jean et non du Mont simplement.
   Dès qu'il fut revêtu de sa haute dignité, le nouvel abbé se
hâta de visiter les domaines de son couvent. Chazay des
premiers eut sa visite, et, vu l'importance de la place, il ne
jugea pas suffisantes les réparations faites par son prédéces-
seur. D'ailleurs, la guerre n'avait pas cessé avec l'Angleterre
et l'on pouvait s'attendre à de nouvelles surprises. Une
ordonnance envoyée au capitaine châtelain, vient obliger de
nouveau les vassaux de la baronnie à travailler aux fortifica-
tions et à s'exercer au service des remparts. Beaucoup de ses
sujets se montrent encore rebelles et refusent de lui obéir.
Ce fut la cause d'un gros procès devant la Cour de Lyon (3).
   Après avoir envoyé une Commission sur les lieux, la
Cour rend un arrêt en faveur de l'abbé contre les habitants
de Chazay et autres lieux environnants, 1378 (4).
   Malgré cette sentence, Adam du Mont-Saint-Jean trouve
encore des récalcitrants; il en appelle alors au roi de France,
Charles V, et dans une pressante requête du n avril 1378,
il demande au roi son appui pour contraindre ses vassaux à
l'obéissance, et plein pouvoir contre les délinquants.
   Comme la châtellenie de Chazay dépendait de la châtel-
lenie royale de Pouilly-le-Monial, ce fut au capitaine châ-
telain de cette dernière ville que Charles V répondit (s).



  (3) Arch. duRh. Ainay. H. 4,240, ch. 281.
  (4) Arch. du Rhône. Ain. Invent. Pupil, chart. 280.
  (5) Pouilly-le-Monial était à cette époque une forteresse où rési-
dait le châtelain royal, ayant droit de commandement militaire sur