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DE LA VILLE DE LYON 169 A la fin de l'ouvrage on lit : « Cy finist la Cronicque universelle de monsieur Sebas- tien Munster, comprinse en six livres, nouvellement trans- latée et achevée d'imprimer aux despens de Henry Pierre, en l'an de grâce Mille cinq centz et cinquante deux. » Dans la préface, datée « de Basle, l'an 1552, au moys de May », on y trouve le passage suivant, qui explique pour- quoi Munster n'a donné pour la France, sauf le plan de Paris, qui est une réduction du fameux plan conservé à Bâle, que des vignettes ou vues insignifiantes et surtout idéales pour les autres villes de ce royaume : « Les prelatz d'eglize (pour dire la veritej nous ont plus aidé a cecy, que ies autres princes : car les evesques, solli- citez par mes lettres, ont este assez enclins a ceste chose : nommément les reverendissimes seigneurs de Trêves et de Vuircebourg. Les villes aussi m'ont aidé, les unes plus, les autres moins, comme Ion vera assez au livre. Et pieust a Dieu que les autres eussent usé envers nous d'une telle courtoisie et honnestete, que nous avons trouvé a Vienne en Autriche, a Fribourg en Brisgau, en la ville des Van- gions, et Vissenburg, J'ay eu en ceste mienne entreprise, faute des lettres des seigneurs Chrestiens, par lesquelles j'eusse facillement obtenu ce que je vouloys, tant en Hes- paigne et Italie, qu'en Allemaigne. Mais je n'ay point eu d'entrée envers leur magnificence de France, je n'en ai peu rien tirer, sinon ce que se trouve es communes histoires : combien que j'eusse conceu quelque espérance des pro- messes de plusieurs grans personnages, desquelz aucuns ont este icy a Basle vers moy, et ont veu l'appareil de mon entreprinse »