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 IJO                         BIBLIOGRAPHIE

     Dans la possession de ce grand fief qui devint, plus tard, la première
  baronnie du Lyonnais, nous voyons se succéder les familles les plus
  puissantes et les plus illustres de nos provinces. Aux comtes de Lyon et
  de Forez, succèdent tour à tour les vicomtes de Lavieu, la maison de
 Jarez, les sires d'Urgel-Saint-Priest et les Mitte de Chevrières, après
  lesquels cette importante seigneurie passa à la famille de Vieuville, qui
  la céda, en 1768, au marquis de Mondragon, qui fut le dernier seigneur
  de Saint-Chamond.
     Parmi ces seigneurs, plusieurs ont joué un rôle important dans
 l'histoire de nos provinces et même de notre histoire nationale.
     Tel est Christophe de Saint-Chamond, député de la noblesse du
 Forez, aux Etats-Généraux de 1560, qui fut le plus vigoureux champion
 de la cause catholique, pendant les guerres civiles et religieuses qui
 désolèrent, au milieu du xvie siècle, les provinces du Lyonnais, du
 Vivarais et de l'Auvergne. Tel est aussi Jacques Mitte de Chevrières,
 auquel la Ligue lyonnaise confia, en 1590, le commandement des
 troupes levées pour le triomphe de la Sainte Union et dont le souvenir
 est attaché aux ruines de tant de places fortes de nos contrées, tombées
 aux mains de son armée victorieuse.
    Mais l'éclat de ces noms s'efface pourtant devant celui de Melchior
 Mitte de Chevrières, auquel ses services militaires valurent, sous le règne
 de Louis XIII, le titre de lieutenant général des armées royales et qui ne
 quitta Tépée que pour servir la France, dans un grand nombre de
 missions diplomatiques, ce qui lui laissa encore le temps de faire élever,
 à Saint-Chamond, la célèbre collégiale de Saint-Jean-Baptiste, et de
 faire reconstruire son château et l'église actuelle de Saint-Pierre. Une
vie aussi bien remplie ne pouvait manquer d'attirer toute l'attention de
l'historien, et nous comprenons aisément que M. Condamin ait con-
sacré plus de cent pages de son livre à retracer tous les souvenirs qui
s'attachent à ce grand personnage.
    La seconde partie de ce volume est consacrée à une étude sur le
commerce et l'industrie de Saint-Chamond, et d'abord à l'exploitation
 de la houille, dont Nicolay nous signale les débuts, au XVIe siècle ; puis
à l'industrie du fer, qui a pris, de nos jours, un si grand développe-
ment, et enfin à l'industrie de la soie, qui s'établit de bonne heure et fut
toujours prospère dans cette ville.
    Enfin, un dernier chapitre renferme, sur les diverses localités qui
avoisinent Saint-Chamond, des souvenirs d'un grand intérêt, avec la