page suivante »
148 LA COZONAISA « Buvons un coup, buvons en deux, — et jamais trois ne nous ont fait peur. — Un coup n'arrose que tant soit peu. — Pour bien boire à la façon de Couzon, — il faut recom- mencer, mon patron ! — Celui qui ne recommence pas à boire, — ô pauvre ami, il est perdu ! » DOUJEUME COPLÈ Bevin on cou : y è prou tsantô. Et no fô beir' à la sanlô De noutrt blond', de noutre mire, Se coco (43), quan lo vin fa tseire (/ no fa sovin toni à raï). Entre dou vin, yon è contin per Irai. Ei no fô tanlô rire et beire ! « Buvons un coup : c'est assez chanté. — Il nous faut boire à la santé — de nos blondes, de nos brunes ; — [il faut] se baiser quand le vin fait tomber — (Il nous fait sou- vent tenir droit). — Entre deux vins, on est content comme trois. —Il nous faut tantôt rire et boire. » PUITSPELU. grande route. Comparez un bois d'Ar, un endroit où l'on est infaillible- ment volé, souvenir des attaques sur la route, vers Limonest, près duquel est le bois d'Ars, où se cachaient les malfaiteurs. Ma mère disait que la Bourse était un bois d'Ars. (43) Coquo, à Lyon coquer, « embrasser ». Le mot est bien connu. Dérivé de ccq. C'est l'équivalent phonétique du verbe français cocher, mais le mot n'a ordinairement aucun sens obscène.