page suivante »
112 CHAZAY-n'AZERGUES EN LYONNAIS Il ne restait plus au Chapitre qu'à trouver cette somme considérable qui pouvait bien représenter au moins 1,000,000 de notre monnaie. On fut obligé d'avoir recours à un emprunt, et le Consulat de la ville de Lyon qui avait grand intérêt à voir s'éloigner ces terribles voisins, consentit à lui prêter une partie de la somme. Malgré ce, en épuisant ses caisses, en empruntant 5,000 florins à la Chambre aposto- lique, 1,145 autres à Perronin de Nièvre, 1,000 à Humbert de Varey, le Chapitre n'avait pu réunir que la moitié de la somme au 8 août 1365, et Seguin restait toujours à Anse. On émit alors un emprunt forcé, toutes les terres du Cha- pitre durent fournir une somme en raison de la population ; on recueillit ainsi 1,633 florins. Enfin par différents moyens onse procura le reste, et le 3 septembre 1365, les 20,000 flo- rins du premier payement étaient prêts (15). Le mercredi, 10 septembre, le prévôt de Fourvière, le sacristain, le maître de chœur, Guichard de Sachins et Jean de Saint-Amour, tous chanoines de Lyon, se mettent en marche vers la ville d'Anse pour rentrer en sa possession. Mais il fallait marcher avec prudence, entouré de toutes les précautions, aussi sont-ils accompagnés de cent hommes d'armes, embarqués sur la Saône avec un amas de provisions qui feraient croire à la marche d'une armée, ils arrivent à Vimy (Neuville), sur le soir. Les notables soupent chez Jean Clémencin, le reste campe au dehors de la ville. Le jeudi on arrive à Saint-Bernard, où attendaient en armes les vassaux du Cha- pitre, gens de Genay, de Rochetaillée et de Saint-Cyr, tous bizarrement accoutrés (16). (15) Guigue. Tard-Venus, p. 125. Arch. Rhône. Arm. Enoch, vol. 20, n° 2. (16) Guigue. Tard-Venus, p. 126.