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LA ROSÉE Deux roses d'un éclat pareil, Brillaient dans mon humble parterre, Mais bientôt Tardeur du soleil, Altéra leur fraîcheur première. Leurs fins pétales de velours, Prenaient une teinte jaunie El perdaient leurs fermes contours, Tandis que leur tige alangnie Se penchait déjà tristement. Alors, pour soulager la plante, Li jardinier abondamment Répandit une eau bienfaisante. Et le sol durci, crevassé, Brûlé par la chaleur lorride, Par fonde fraîche traversé, S'amollit et devint humide. J'aperçus qu'un peu d'eau resta Quand la terre fui abreuvée ; Une des roses convoita, D'être par elle ravivée.