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A TRAVERS LA KABYLIE(I) ORSCLUE des quais d'Alger, on dirige ses regards à l'est, on aperçoit, au-delà d'une vaste baie, une chaîne de montagnes escarpées, quelquefois cou- vertes de neiges, le plus souvent d'un bleu pâle : c'est le Djurdjura. Cette chaîne, dont les principaux sommets s'élèvent à plus de 2,000 mètres, s'étend de l'est à l'ouest, et forme un quart de cercle, dont les deux extrémités, en s'abaissant de plus en plus, rejoignent les bords de la mer; on dirait le mur d'enceinte d'une immense forteresse. Sa partie centrale n'est qu'une crête étroite, presque inacces- sible, sans autre végétation que quelques bouquets de cèdre dont la sombre verdure se détache sur le fond blanc des (1) Huit jours en Kabylie. A travers la Kabylie et les questions kaby'es, par François CHARVÉBIAT, agrégé des Facultés de Droit, professeur à l'École de Droit d'Alger. Paris, librairie Pion, 1889, 1 vol. in-18.