Revue du Lyonnais » série 5 - n°9 ( 1890 ) » pp.049

                           LES AQUEDUCS                     49

les stations de Grézieu et de Craponne, il est vrai que dans
la plaine des Mouilles le chemin de fer passe au niveau du
sol plutôt qu'en tranchée.
   Il résulte de notre examen et de notre constatation, que
le canal de Vaugneray était un aqueduc rural, de petite
dimension, de construction relativement courante et éco-
nomique, et qu'il n'était nullement destiné à amener de
l'eau à Lugdunum en passant par dessus! le monument des
Tourillons, puisqu'on trouve cet aqueduc au Tupinier à la
cote 300, et que le radier de la ventouse au sommet des
Tourillons, était à la cote 305.


   SYSTÈME HYDRAULIQUE DE POLLIONNAY


   Nous donnons cette appellation : « système hydraulique
de Pollionnay », à l'aqueduc qui passe dans la propriété
Pilon, au Pirod, parce qu'il dérivait des eaux du petit bassin,
versant tributaire du ruisseau qui coule dans le vallon, entre
Pollionnay et Grézieu.
   La fixation de l'altitude du radier de l'aqueduc au Pirod,
cote 326-47, soit 4 m ,o8 en contre-bas du radier qu'on voit
à la propriété Eveillé, ou bas de Grézieu. La largeur du
radier du canal, chez Pilon, arbitrée par nous à o m ,75, le
mode d'emploi des matériaux qui forment ce radier, tui-
leaux minces en terre fine à paroi comme vernissée, tout
indique que l'aqueduc du Pirod est, sur ce point et jusqu'au
plateau de Corlevet, complètement distinct et indépendant
de l'aqueduc de Vaugneray. Cette constatation nous dispen-
sait de remonter à la recherche des galeries et rigoles de
captage, que l'on peut voir en amont du petit bassin versant,
entre Grézieu et Pollionnay. La tige d'un système hydrau-
    N° 1. —Janvier 1890.                               A