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                CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                           41

auraient été battus par les chevaliers de Chazay, au bas du
coteau, dans la plaine qui depuis a conservé le nom de
Batailly (31).

                                                L. PAGANI.
         (A suivre.)


   (31) Pour prendre leurs dispositions et explorer la place, les Tard-
Venus seraient arrivés par les chemins de Morancé, auraient gravi à
mi-coteau la colline de Saint-Jean et se seraient arrêtés à peu près à
quinze cents mètres,' de Chazay, près des Perrières, en un lieu qui a
depuis gardé le nom de Bretigny (Le nom de soldats de Bretigny
étant resté à ces aventuriers que cette paix avait jetés sur la France). Là
le chef des Routiers aurait établi son camp entre les chemins qui con-
duisent à Saint-Jean à l'ouest, à Lozanne au midi, à Chazay à l'est et
à Morancé au nord.
  La position était forte et bien choisie, comme on peut encore en
juger, elle dominait la plaine qui s'étend jusqu'à Chazay, surveillant
tous les chemins des alentours.
    G-uillaume d'Alix se voyant à la tête de forces importantes aurait
résolu d'aller donner l'attaque à cette première bande avant qu'elle ne
se vit renforcée et en état de se porter à l'assaut de la ville. Par de
hardies démonstrations où il ne démasqua qu'une partie de ses troupes,
il les aurait fait sortir de leur retranchement et les aurait attirés dans
la plaine au dessous, lieu bien plus propice à un combat de cheva-
lerie. Ce fut là que se serait livrée la bataille, à laquelle vint prendre
part le corps de soldats, qui suivant les bords de l'Azergues, serait
arrivé à la rescousse par les chemins du Mâs. Ce lieu, qui a gardé
depuis lors le nom de Batailly, aurait vu la déroute complète des
aventuriers, qui laissèrent bon nombre des leurs sur le terrain et beau-
coup de prisonniers qui furent mis à rançon pour la délivrance des
captifs qui détenait le féroce Seguin dans ses prisons. Ceux qui res-
tèrent s'enfuirent du côté d'Anse, entraînant leur capitaine vaincu. A
leur arrivée, Seguin entrant dans une violente colère, aurait fait déca-
piter un de ses capitaines. Attribua-t-il à son incurie la cause de cette
défaite ou était-ce le capitaine vaincu ?                        '