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192                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

odieuse dévastation vient de coûter à la ville 59,720 fr. et
à l'Etat 32,423 fr. Il va sans dire que la nouvelle biblio-
thèque fondée par le P. Hermann, lorsqu'il racheta et res-
taura le couvent, il y a vingt ans, fut volée en partie par le
citoyen préposé à la garde de la maison (1 ).
   11° Bibliothèque des Récollets. Cette maison ne datait que
de 1623. Marie de Médicis obtint pour ces religieux la
permission de transporter à Lyon la maison qu'ils avaient
commencée à Saint-Genis. Ils occupèrent l'hôtel de
Jacques de la Porte, conseiller au Parlement de Dombes,
nommé Belle-Grève, et construisirent une église remar-
quable par son architecture et ses tableaux (2).
   L'archevêque Camille de Neuville-Villeroy possédait
aussi une belle bibliothèque et la légua aux Jésuites par son
testament mystique, du 31 décembre 1690, « pour l'es-
 « time qu'il a toujours eue pour leur compagnie. »
   Enfin il existait aussi à Lyon au collège de la Trinité,
 aujourd'hui le Lycée, une bibliothèque des plus impor-
tantes, placée dans un splendide local ; nous en parlerons
 plus loin.


  (1) C'est ce monastère que j'ai indiqué à M. le préfet du Rhône
comme pouvant être acheté par la ville pour servir de dépôt à nos
archives municipales et départementales, exposées à tant de dangers
par leur présence dans les combles de l'Hôtel-de-Ville. La ville pour-
rait, en même temps, y créer un musée historique lyonnais, à l'instar
de l'hôtel Carnavalet de Paris.
   (2) (Voir André Clapasson, page 188.)
   En l'an IV, MM. Tabard et Brun estimèrent la valeur de la biblio-
thèque des Lazaristes, avec ses tablettes, à 20,000 francs en numé-
raire, et celle des Carmes-Deschaux à 126,000 frans en numéraire. La
boiserie avec les tablettes de cette dernière était très-belle ; celle des
Capucins n'était pas aussi précieuse que celle de Carmes, mais elle
l'était plus que celle des Lazaristes. (Fonds Coste, n" 1,494.)