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                    LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                   187

  ment -à Camille de Neuville (1), archevêque de Lyon, qui,
  désirant pourvoir son diocèse de bons ecclésiastiques, fit
  venir des prêtres de la communauté de Saint-Sulpice, de
 Paris . pour les diriger. Ce prélat contribua pour une
 somme de 15,000 livres aux frais de construction des
 bâtiments.
    La bibliothèque de ce séminaire avait été bien compo-
 sée par les savants qui en prirent soin. Elle avait reçu
 divers legs en livres du chamarier de Saint-Paul, Jérôme
 Chalon, qui, en 1770, lui donna tous ceux qu'il avait
 rassemblés, et de M. de Vangimois (2). D'après d'anciens
documents, cette bibliothèque fut très-précieuse dès son
origine ; mais plusieurs livres en avaient disparu dans les
derniers temps. C'est en vain que M. Delandine dit y avoir
cherché le Dictionnaire des auteurs anonymes et pseudo-
nymes, composé par Bonardi, savant docteur de Sorbonne
et envoyé par lui, en manuscrit, au séminaire où il avait
été élevé.
   5° La Bibliothèque des Carmes ne fut fondée qu'en 1630,
par le don que lui fit de ses livres Robert Berthelot, évêque
de Damas, suffragant de l'archevêché de Lyon et religieux
du monastère. Ce fut lui qui assista saint François de
Sales dans ses derniers moments, et devint le conseil et
l'ami de l'archevêque Albert de Bellièvre (3). La maison


  (1) Camille de Neufville de Villeroy, archevêque de Lyon, né à
Rome le 22 août 1606, mort à Lyon le 3 juin 1693, fut aussi lieute-
nant général au gouvernement du Lyonnais, Forez et Beaujolais.
(Lyonn. dign. de mém., p. 315.)
   (2) Fyot de Vangimois (Claude), supérieur du séminaire de Saint-
Irénée, auteur d'ou-vrages ascétiques, né à Dijon, le 31 août 1689,
mort vers le milieu du siècle suivant. [Idem, p. 118)
  (3) Albert de Bellièvre, de la célèbre famille de ce nom, nommé