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DANS Lli LYONNAIS. 135 Ils revinrent même encore une fois, démolir les murailles de la ville (1). Le maréchal de Blanmont assista de loin à toutes ces scènes, ne bougea de Montluel, et revint quand tout fut rentré sinon dans l'ordre, au moins dans la tranquillité» Le duc de Bourbon se trouvait alors à Villefranche. Après la fiicheuse issue de la sédition connue sous le nom de Pra- guerie, il avait fait sa paix avec le roi, qu'il servait fidèle- ment, et aussi avec le ducsde Bourgogne dont il s'était fait l'allié. C'était le frère du Bâtard. Antoine de Vergisson fut envoyé vers lui par les Échevins de Mâcon, la semaine de Pâques Charnelle, pour avoir des nouvelles des Écoreheurs, et il apprit du duc « que toute cesle « escourcherie qui estoit à Vimies et au Lyonnois s'en tire « en Averne et devers le roy. » La nouvelle était préma- turée, ou du moins cet ordre du roi qui les rappelait n'était pas mis prompiement à exécution, car le 6 mai, Vimy n'était pas entièrement évacué. Cependant, peu à peu les bandes quittèrent le pays et, pas- sant par le Forez et le Nivernais, se rendirent en Touraine où était le roi. Le 24 juillet elles étaient en partie à Pout-Sainl- Rambert, ez marches de Forez, se retirant. Mais voilà que le 8 août on apprend qu'elles « sont logiées en granl puissance « à l'entourde Villefranche et d'Anse, au nombre d'environ « ij m chevaulx. » A peine, à la fin du mois, était-on délivré d'eux, qu'on annonce une autre compagnie commandée par Joachim Bart, « tirant du Dauphiné en Lyonnois. » Ils finirent cepen- dant par quitter la province et on fut quelque temps tran- quille. Ils s'étaient mis en marche pour rejoindre le roi (2). (1) Ibid. (2} Notes et documents, p, 436 et s