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HÔTEL-DE-VILLE DE LYON. 87 était, par la forme et par les matériaux, indigne de l'édifiée ; il fallait enfin rétablir au dehors l'Hôtel-de- Ville dans les conditions qui l'avaient fait classer, à bon droit, parmi les monuments de ce genre les plus curieux de l'Europe, mais du rang desquels il était si complètement déchu. A l'intérieur, les travaux à faire étaient d'une double nature ; si d'un côté il fallait placer des services nou- veaux et créer des logements pour le chef de l'admi- nistration et les secrétaires généraux et particuliers, de l'autre il fallait, en continuant l'unité de style, dé- truire le moins possible de ce qui pouvait avoir quel- que intérêt, et rester digne du monument augmenté de toute l'importance que lui donnait sa nouvelle desti- nation à la fois municipale et départementale. Tout passe si vite dans la vie contemporaine, et le souffle de l'époque est tellement puissant pour effacer d'heure en heure les moindres traces des événements qu'il nous a paru utile de retracer ce qui a été fait, pendant que notre souvenir en conservait encore la mémoire fidèle et de préparer ainsi pour l'avenir quel- ques-uns de ces matériaux dont l'histoire a besoin. C'est là ce qui nous a fait entreprendre le travail que nous offrons aujourd'hui, travail qui n'a pas d'autre ambition que de se présenter comme le résumé fidèle des opérations de diverses natures que nous avons dirigées, et de donner les raisons qui nous ont guidé, en indiquant les résultats obtenus. Mais avant d'entrer dans le détail d'un ensemble de travaux qui a présenté des solutions complexes et dé- licates, en nous mettant aux prises avec le problème difficile de rendre habitable et aussi commode que possible un édifice tout d'apparat et construit comme