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504 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. peut se défendre d'un mouvement d'admiration, en ^oyaiit s'élever et grandir cette effervescence de la vie, en contenir-, plant cette force instinctive qui a le sentiment du périlîoù elle se trouve, semble comprendre le danger qui la menace, et se prépare à combattre la cause morbide. D'abord, cette puissance se replie et se concentre sur elle-même, et tout le corps est glacé; puis, par un mouvement contraire, une réaction se produit, s'étend et se propage dans tout le sys- tème, la circulation s'accélère, une chaleur brûlante se dé- veloppe, tout indique l'ardeur et l'activité d'une lutte intes- tine, qui se termine plus tard par d'abondantes transpira- tions qui épurent l'organisme, mettent fin a la crise, et tout rentre bientôt dans le calme et le repos. » M. le docteur Perrin nous offre ici des observations très- curieuses, qui montrent combien le dynamisme vital em- prunte à la puissance de l'âme, c'est que chez les êtres qui n'ont que la vie zoonomique, quoique pourvus d'un.orga- nisme à peu près semblable à celui de l'homme, l'état de maladie se présente avec des caractères tout différents. La réaction vitale y est inaperçue. L'animal n'est point sujet à la fièvre. La simplicité de son dynamisme, dit M. Perrin, ne permet pas un grand effort conservateur chez ; lui, la cause délétère agit sur le principe de vie, produit une prostration profonde, altère les tissus sans trouver autant d'opposition ou de résistance que chez l'homme. Même parmi les classes et les races humaines, il y a des degrés et des différences dans cette puissance de réaction de la vie contre la maladie, suivant que l'âme concourt plus ou moins avec le principe vital. L'auteur nous apprend que, dans la première enfance, à celte époque où l'âme existe d'une manière encore latente sous un organisme ébauché, la pé- riodicité fébrile n'est guère moins rare que chez les animaux. Chez les adultes, M. Perrin remarque que toutes les causes