Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.                  505

    qui affaiblissent le sens intime et toutes les passions qui lui
    enlèvent sa dignité morale et exaltent, aux dépens de l'âme,
    les instincts de la vie zoonomique, nuisent a la solution des
    maladies. Le môme fait, sous l'appui d'une quantité d'ob-
   servations, il Fétend aux aliénés. Enfin, il constate encore
   cette différence de l'action vitale dans les races humaines
   tombées dans l'état sauvage ou demi sauvage, spécialement
   chez les nègres.
       Nous ferons toutefois ici une réserve, non certes contre
   M. le docteur Perrin, mais contre ceux qui, de cette pré-
   tendue inégalité entre les races, ont tiré pour conséquence
   la justification de la division de l'espèce humaine en castes
   supérieures et inférieures, ou bien en maîtres et en esclaves,
   ïl n'y a point, d'homme à homme et de race à race, de su-
   périorité radicale et permanente, il n'y a que des dégéné-
   ralions accidentelles. Mais l'âme peut toujours se relever, et
   en se relevant elle recouvre ses droits et reprend sa domi-
   nation sur l'organisme physique. L'âme humaine, libre et
  éclairée, peut triompher, même de l'influence permanente
* des climats. Dans son abaissement momentané, elle a un
   titre à la compassion et aux secours de ses frères en hu-
  manité. Ce sont des lumières qu'il faut lui porter et non
  des fers. ^
      M. le docteur Perrin , ainsi que nous l'avons dit , base
  toute sa théorie sur une première donnée , l'existence de
  l'âme. Avec juste raison , il a pensé que la preuve de celte
  première donnée appartient à une autre science, à une science
  supérieure, et qu'il lui était libre d'y prendre son principe ,
  de même que la musique , par exemple , prend pour prin-
  cipe les notions géométriques dont elle découle. Chaque
  science a son domaine ; mais aussi toutes les sciences ont leur
  enchaînement et se contrôlent ou se confirment l'une par
  l'autre. C'esCainsi que la physiologie , admet tant l'existence