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                  ET DU CANTON DE TRÉVOUX.                     221
   En 1513, les Suisses menacèrent la frontière. Alors le baill;
de Dombes rassembla le ban et l'arrière-ban, et en fit la montre
ou revue à Trévoux. Mais les Suisses heureusement prirent une
autre direction, et allèrent assiéger Dijon.
   En 1523, une épidémie, suite d'une grande disette, amenée
par un hiver excessivement rigoureux qui avait gelé les fruits
 de la terre, ravagea la ville et la contrée.
   Cette année-là, après la défection du connétable de Bourbon,
Trévoux et le reste de la Dombes passèrent au pouvoir de Fran-
çois 1, roi de France, qui y envoya Pierre de la Guiche, bailli de
Mâcon, pour prendre possession du pays. Le 17 septembre, les
habitants firent leur soumission ; mais ils demandèrent qu'on leur
conservât leurs privilèges , et particulièrement qu'on ne les sou-
 mît pas*iux parlements du royaume, dont ils étaient éloignés.
Le bailli les engagea à se pourvoir eux-mêmes devant le roi.
Les États s'assemblèrent à Trévoux et nommèrent des députés,
pour porter leurs représentations au pied du trône. Ces députés
étaient chargés de demander pour le pays des juges particuliers
comme il en avait sous les princes, un juge en première instance
et un juge d'appel qui fusseut tenus, avec leurs avocats, procu-
reurs, greffiers, de résidera Trévoux; et, comme les pourvois
contre les décisions des juges d'appel étaient portés au Grand
Conseil des ducs de Bourbon, à Moulins, pour recevoir un juge-
ment définitif qui devait être proclamé à Trévoux, on demandait
que ces pourvois fussent désormais portés à Lyon, devant le
grand Sénéchal, et que les arrêts fussent proclamés à Trévoux,
ainsi que par le passé. Les autres demandes étaient d'avoir un
gouverneur, comme pays frontière, d'être exemptés des tailles
et de conserver le privilège de n'accorder qu'un don gratuit tous
les huit ou neuf ans, comme sous les princes, et que la monnaie
qui, depuis vingt ans ne fonctionnait plus, fût remise en activité.
Le roi accueillit avec bonté les députés, et, en novembre de
cette année, accorda toutes les demandes qui lui avaient été
présentées. Un grand Conseil fut établi à Lyon, en 1535. Ce grand
Conseil reçut dans les lettres patentes de son érection le nom de
Parlement. Ce Parlement siégea à Lyon jusqu'en 1696, qu'il fut