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                               CHRONIQUE.
   Le retard involontaire apporté à la publication de ce numéro de la Revue,
 nous permettra d u moins d'enregistrer de suite deux faits qui appartiennent
à l'histoire, et qui, n a t u r e l l e m e n t , n'auraient d û trouver place que dans le
numéro prochain. Le grand événement de la proclamation de l'Empire a eu
lieu, dans notre ville, le dimanche 5 décembre. Le 8 décembre a été consa-
cré à l'inauguration d e la. Statue d e la Sainte "Vierge, a u sommet d e l'église
de Fotirvière. Les journaux politiques ont seuls le droit de parler d u premier ;
un de nos collaborateurs doit consacrer un article au second. Qu'il nous soit
seulement permis de dire que la soirée du 8 a été signalée par un de ces spec-
tacles comme il est donné rarement d'en voir dans la vie. L'agglomération
lyonnaise, illuminée unanimement, spontanément, depuis les sommités de la
Croix-Rousse jusqu'au confluent de nos deux rivières, présentait un coup-d'œil
unique ; le bassin de la Saône surtout, cet amphithéâtre que la nature semble
avoir créé pour les fijtes, était illuminé d'une manière féerique. Une foule
immense couvrait les quais, inondait les r u e s , et témoignait sa joie de voir
briller la Statue de la Vierge, protectrice des Lyonnais.                      A, V .

   Nous trouvons dans un journal quotidien la lettre suivante, inspirée par la
solennité dont nous venons de dire un mot. Nous nous faisons un plaisir d e
reproduire cette lettre, due à la plume de l'un de nos amis et collaborateurs ;
elle ouvre la voie à un projet de réalisation, difficile p e u t - ê t r e , mais auquel
nos sympathies sont acquises.
         « Monsieur le rédacteur,
   « L'image de l'auguste Patronne de notre cité resplendit sur le piédestal
que lui a élevé la piété lyonnaise. J'ai pensé que c'était le moment de donner
son essor à une idée que tous nous portons depuis longtemps au fond de notre
âme, et à laquelle n'a manqué jusqu'à ce jour qu'une initiative courageuse;
je veux parler de l'acquisition et de la démolition soit d e l'Observatoire
soit des constructions nouvelles ou anciennes qui défigurent ce côté de notre
sainte montagne.
   « Confiant en l'esprit d'intelligence et de foi dont la journée d'hier a été
une si éclatante manifestation, je viens, obscur croyant, proposer l'œuvre de
rachat e t de délivrance.
   « A l'œuvre donc, et que tous ceux qui aiment Dieu, leur ville, les b e a u x -
arts, se joignent à m o i ; notre triomphe sera bien vite réalisé.
   « Je souscris pour cent francs.                         « Àug. SESIN. »

   Nous apprenons une mort qui sera douloureusement sentie par notre ville.
Louis-François Trolliet, médecin en chef de l'hôpital civil d'Alger, ancien
doyen des médecins de l'Hôtel-Dieu de L y o n , chevalier de la Légion
d'Honneur, est décédé à Alger, le 1 e r décembre 1852, à l'âge de 75 ans.
   Le docteur Trolliet était auteur de plusieurs ouvrages et mémoires, parmi
lesquels on peut citer les Lettres historiques sur Itj révolution de Lyon, ou une
semaine en 1850. Lyon, 1830, i n - 8 ; la Statistique médicale de la province
d'Alger. Lyon, Léon Boitel, i n - 8 ; plusieurs Discours et comptes-rendus des
observations faites à l'Hôtel-Dieu de Lyon.                        A. V.

   Par une décision du 12 novembre i 8 5 a , M . le Ministre de l'Instruction
publique a arrêté la liste des membres non résidents et des correspondants
du comité de l'histoire, de la langue et des arts institué près de son ministère.
Six de nos compatriotes figurent sur cette liste, savoir : parmi les membres
non résidents, MM. Francisque Michel et Pericaud l'aîné ; et, parmi les cor-
respondants , Mgr de Bonald et M M . Albin Chalandon , Comarmond et
Dupasquier.
                                         AIMÉ VINGTRINIER, d i r e c t e u r - g é r a n t .