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    NOTICE SUR LOUISE-ADÉLAÃDE PERRIN , par THÉODORE PERRIH.

                              Lyon, iHSi, in-8.


    Notre ville qu'on a surnommée à bou droit la ville des bonnes œuvres
doit la fondation d'une de ses institutions : les Jeunes Filles Incurables, à la
tendre piété et à l'énergique persévérance d'une femme, notre compatriote,
Louise-Adélaïde Perrin. Un de ses frères, le docteur Théodore Perrin ,
vient de remplir un touchant devoir en traçant la biographie de celle qu'on
pourrait appeler une héroïne de charité, et en racontant les diverses phases
de cet établissement. En voici l'origine :
    Un jour, comme Mlle Adélaïde Perrin traversait une des salles du grand
Hôtel-Dieu, où elle était allée, selon son habitude, porter des consolations,
elle fut appelée par une jeune fille qui, après un long traitement pour une
maladie des articulations, était restée infirme et venait d'être prévenue de son
 renvoi. Celle pauvre fille incurable, dans l'impossibilité de s.e suffire à elle-
 même, avait deviné sa future bienfaitrice. Elle la priait donc de lui trouver
 un asile, et cela en des termes si pleins de conviction, qu'elle finit par jeter
 sa croyance dans cette âme ardente à faire le bien et qui ne demandait qu'à
 réaliser l'impossible.
     11 y avait, dans le même hôpital, deux autres jeunes filles atteintes d'in-
 firmités incurables, et que la conformité d'infortune avait étroitement unies.
 Les voilà toutes trois sollicitant Adélaïde Perrin pour avoir une chambre
 en commun. La chambre fut louée ; Adélaïde Perrin leur procura trois lits,
  trois chaises, un pot el trois écuelles, et, avec les trente francs que possé"
 daient nos jeunes incurables, du pain leur fui assuré pendant quelques jeurs.
  L'œuvre était fondée. Rien de grand, ou l'a dit, n'a de grands commen-
 cements, et c'est ici le cas d'appliquer cette pensée.
     Sans fortune, sair. haut e! puissant patronage, en dépit de tous les oh-