Revue du Lyonnais » série 2 - n°5 ( 1852 ) » pp.417

                        DE M. BOUILLIER.                       417
 romain, règle éternelle du goût, parce qu'il est la raison elle-
 même se manifestant dans l'ordre du beau.
    Le professeur de littérature étrangère a partagé ses leçons
 entre la Jérusalem délivrée du Tasse et la littérature indienne,
 les inscriptions Persanes et Ninivites récemment découvertes.
 M. Eiehhoff étant retenu à Paris , pour quelque temps encore,
 par des travaux importants dont il a été chargé par M. le Mi-
 nistre de l'instruction publique, je ne puis dire encore quel sera
le sujet du cours de cette année.
    Enfin, le professeur de philosophie a étudié Arnauld, Nicole,
Bossuet, Fénelon, Bayle, dans leurs rapports avec Descartes et
Mallebranche, et passé en revue les principaux représentants de
la philosophie Cartésienne en France jusqu'au cardinal Gerdil,
jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Pour achever son histoire, il lui
reste à montrer quelles ont été ses destinées et son influence
 en Angleterre, en Italie et en Allemagne, où il sera longtemps
retenu par l.eibnitz et par Wolf.
    De l'histoire de l'école cartésienne, il passera à celle qui, au
XVIIIe siècle, doit lui enlever l'empire des intelligences. 11 étu-
diera dans Locke, le père de la métaphysique du XVIIIe siècle,
il le suivra d'Angleterre en France, et expliquera quelles y furent
les principales causes de son triomphe et de l'affaiblissement de
la philosophie spiritualiste de Descartes.
   Je vais au devant du reproche que déjà peut-être on nous a
adressé, et que cette annonce de nos cours de cette année pour-
rait provoquer encore, de nous arrêter trop longtemps sur le
même sujet, et de ne pas enfermer dans un cercle de temps
déterminé toute la matière de nos cours. Nous avancerions plus
vite si nous n'avions à cœur de traiter d'une manière complète
et approfondie les sujets de nos cours, et sans doute il nous
serait moins pénible de répéter les mêmes leçons que d'en faire
toujours de nouvelles. Mais en attendant les étudiants des écoles
de droit et de médecine, il faut renouveler nos leçons, puisque
nous avons un auditoire qui ne se renouvelle pas ou du moins
ne se. renouvelle qu'insensiblement. Je ne sais jusqu'à quel point
il est possible ailleurs d'enfermer en deux ou même trois années
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