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 404                DISCOURS DE M. TABAREAl,
  se décorent des nouveaux titres de noblesse que l'homme a re
  eus de la science.
     Le génie humain a marché avec les siècles ; il a créé la science;
  et, avec elfe, il a fait le monde nouveau dont la splendide inau-
  guration sera la gloire de notre époque. Dans ce inonde, qui ne
  fait que de naître, et auquel sont promises des destinées si hautes,
  des civilisations si avancées, que de prodiges déjà accomplis !
  La force immense de la vapeur ne nous demande que quel-
  ques heures pour transporter, de Tune à l'autre extrémité des
  plus grands états, les hommes, les productions du sol et de l'in-
  dustrie; quelques jours lui suffisent pour parcourir la vaste éten-
  due des continents, entraînant avec elle des populations entières,
  étonnées, après chaque sommeil , d'avoir changé de ciel et de
  climat.
     Naguères, une nation a pu convier toutes les autres à la mer-
  veilleuse exposition de tous les produits de l'industrie humaine,
 et ouvrir l'ère des luttes glorieuses et pacifiques des intelligen-
 ces, succédant aux rivalités sanglantes des guerres. Nos nouveaux
 fils télégraphiques portent la pensée avec la rapidité de l'éclair
 jusqu'aux points les plus éloignés; sur toutes les parties solides
 du globe, la voix du télégraphe passe et se propage ; elle vient
 de s'essayer dans les mers, et déjà le fil magique unit l'Angle-
 terre au continent.
    L'esprit se perd à prédire l'avenir que le temps fera: à des
 peuples qui pourront d'un bout du monde à l'autre se par-
 ler, se comprendre ; à des hommes dont la vie pourra s'asso-
 cier chaque jour à la vie de l'humanité entière. Mais, ce qu'il
 nous est permis d'entrevoir, c'est la fraternité sociale et univer-
 selle qui unira les hommes qui se connaîtront tous, qui recevront
 tous, par leur rapprochement et leur contact incessant, l'em-
preinte des mêmes mœurs et d'un môme type humanitaire.
    Combien d'autres bienfaits ajoutés à ces grandes causes civili-
satrices ! les grandes usines et les manufactures fécondées par les
sciences, satisfaisant de plus en plus tous les besoins ; de nou-
velles substances sortant des laboratoires de la chimie, et créant
des industries nouvelles ; le sucre, si longtemps le privilège des