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344 HISTOIRE DE LA VILLE Mais, à peine la maison fut-elle achevée, qu'eut lieu l'échange de la Dombes et sa réunion à la France ; ainsi M. de Messimy en fut pour ses frais de construction. La maison Clavière, sur le quai, était l'ancienne maison des Villars. Elle a perdu sous des réparations modernes son exté- rieur féodal. La gravure d'Israël Sylvestre dont nous avons parlé, nous la montre vaste, plus haute d'un étage qu'elle ne l'est actuellement, crénelée comme un château fort. Au milieu de la façade qui regarde la Saône, il y avait une espèce "de tourelle ou d'avant-corps dont on voit encore les restes. Cette tourelle était surmontée de la statue d'un homme à cheval, représentant sans doute un des sirs de Villars. Cette statue futjabattue par la bande des Marseillais, à leur passage à Trévoux, en 1792. Trévoux a trois places. La première est celle de la Terrasse, autrement dite du Palais, parce qu'elle est ornée de la façade de cet édifice. Cette place, plantée d'arbres, sert de promenade aux habitants. La vue dont on jouit de là est admirable. C'est un de ces horisons qui, selon le langage de Fénelon, sont à souhait, pour le plaisir des yeux. La seconde place est au milieu de la ville •. on l'appelle place de l'Horloge ; elle tire ce nom d'une tour carrée assez élevée dans laquelle est un horloge. Cette tour est adossée à un vieux bâti- ment qui était autrefois l'arsenal de la ville et de la principauté. A une porte de ce bâtiment, il y avait, au commencement du siècle dernier, une boite, pour recevoir les Mémoires et disser- tations qu'on désirait faire insérer dans le Journal de Trévoux. La 3 e , appelée place du Pont, n'offre rien de remarquable. Outre ses trois places, Trévoux compte vingt-neuf rues ou impasses. Les principales sont la Grande Rue, qui traverse la vdle presque dans toute sa longueur, depuis la place de la Ter- rasse jusqu'à la porte Saint-Bernard. On trouve dans cette rue l'ancien auditoire ou hôtel de ville; la rue du Palais ou du fau- bourg supérieur, belle, large, et garnie de belles maisons, parmi lesquelles on remarque les maisons de Messimy, Smith, Burellier. 11 y a encore la rue du Gouvernement, vulgairement appelée rue de dessous, où logeait le gouverneur de la principauté. On y