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ET DU CANTON DE TRÉVOUX. 345 trouve l'ancien grenier à sel, l'ancienne imprimerie, occupée maintenant par les sœurs de Saint-Charles, et l'ancien hôtel des monnaies. On y voit une belle source, appelée la Font, et un lavoir public. Il y avait dans les anciens temps un moulin que cette source faisait mouvoir. Les autres rues sont: celle de l'Hôpital, formée des anciens boulevards ; celle du Port, qui descend vers le quai; la rue Gre- nette, anciennement Mariton, où étaient autrefois les halles de la ville; la rue Brûlée, dont le nom rappelle un incendie, et qui * avait jadis le nom de rue des Teinturiers ; la rue Japperie, ancien quartier des Juifs, et qui, de leur nom, s'appelait autrefois Juiverie; la rue Casse-cou qui, par sa pente rapide, mérite fort bien ce nom significatif; la rue de l'Herberie, ou de la Voûte, qui avait autrefois le nom de rue de Paleine ; la rue des Ursules, et la rue Nicolas. Dans le haut de la ville, se trouve la rue du Chêne, dite vulgairement rue Lapine, qui aboutissait à un bois qui lui a donné son nom. Au dessus de cette rue, l'an- fractuosité du coteau présente une gorge assez pittoresque ; vien- nent ensuite les rues de Montessuy, de Montsec, de la Prison, et celle du Bois, où se voient les jolies maisons Tabarié et Laforest, et qui, ainsi que la rue du Chêne, aboutit à un ancien bois qui tapissait le coteau. De cette rue, on suit un joli chemin ombragé, mais assez rapide, qui conduit à un grand carrefour appelé Place du Plâtre, et qui forme, de ce côté-là , la limite du territoire. Le cimetière des Juifs était dans un champ voisin ; ils l'avaient acheté en 1390. Les autres rues ne sont que des passages et des impasses. Nous ne devons pas oublier le quai, qui est fort beau, et au- quel il ne manque guère que des maisons; il est continué de chaque côté par un glacis de près d'une lieue- de long, et orné de l'aspect du joli pont suspendu qui traverse la Saône. Trévoux avait autrefois quatre portes : celle de "Villars, près du château : elle subsiste encore ; celle de Lyon, qui était près de l'église collégiale ; celle de la Saône, qui était vis-à ,-vis l'em- placement du pont, et celle de Saint-Bernard, dont on voit encore les restes au bout de la Grande rue. Les murs de la ville,