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290 JACQUES LISFRANC. l'on reproche à Jacques Lisfranc à l'endroit du caractère, el tout ce que regrette en lui M. Pariset à l'endroit de l'éducation, s'y trouve renfermé, et réfute hien des allégations sur cette pré- tendue organisation hostile, injurieuse et de dénigrement pas- sionné que ses envieux lui attribuent. II. Ses études classiques furent non pas seulement ébauchées, comme l'ont dit ces derniers, au milieu des mines et des ouvriers, et parmi Je feu et la houille, mais terminées au Lycée de Lyon. Jacques Lisfranc, après ses dernières vacances peut-être prises au milieu de cette intéressante population de mineurs et de cette merveilleuse industrie , où il y a à recueillir pour un médecin bien plus que dans Tite-Live ou dans Horace, dans Dorât, Ber- nard, ou Tibulle, ou Catulle, commença ses études profession- nelles dans les hôpitaux de Lyon. Il y fut interne comme l'avait été Bichat seize ans plus tôt. 11 étudia dans toute sa plénitude cet art dont son père l'avait entretenu dès son bas-âge. Il l'é- tudia auprès de ces lits, où tant de maladies compliquées ap- portent de si nombreux défis à la science médicale. M. Viricel praticien de mérite , était alors chirurgien en chef de ce grand hôpital, et notre interne avait pour émules de jeunes étudiants qui ont maintenu depuis lors en la même estime la haute ré- putation de la médecine lyonnaise. Disons-le en passant, M. Viricel a eu de digues successeurs ; le dernier de ses successeurs, qui est loin de trouver trop lourd cet héritage, est aussi un enfant de Saint-Paul-en-Jaret. 'Long- temps protecteur de Jacques Lisfranc, M. Viricel peut autant tirer vanité de son disciple que le disciple peut tirer vanité du maître. Un biographe a dit en parlant de Lisfranc : « Sa vie tout entière est l'art de guérir, il ne faut pas y chercher autre chose. » On peut en dire autant de la vie de M. Barrier, c'est l'art de guérir, seulement ce qu'il faut y chercher de plus, ce se- rait une fleur à jeter sur la tombe de son ancien maitre , un