Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
260                     LES DEUX MUSES.
Devant tes doux tableaux, toute image importune
Tout fantôme d'amour s'efface et disparait.



                            AIIMÈTE.



Aux pieds des frais buissons l'oubli des soins moroses
Se respire au soleil avec l'odeur des roses ;
Et la gaité captive, ainsi qu'un jeune oiseau,
Chante et nargue en fuyant la cage de roseau.
Dans ces flots de parfums que l'air des prés balance,
Mon âme toute entière hors de mon sein s'élance,
Et ne songeant à rien qu'à jouir des beaux jours,
Comme une abeille aux fleurs, vole toute aux amours.



                            ERWVNN



Oui, plus libre en ces bois, mon ame y rompt les chaînes
Dont l'homme et les destins avaient su me lier.
Oui, l'oubli se respire avec l'ombre des chênes,
Sur les grèves des lacs... j'y viens pour oublier.


Tandis qu'au bruit des flots et des forêts que j'aime
La voix des passions s'adoucit et se perd,
Mon âme en ces beaux lieux se retrouve elle-même,
Et grandit dans sa force en touchant au désert.


                            ADMÈTE.



Ah ! le désert est doux pour être deux ensemble ;
J'y chéris, o Myrto. tout ce qui te ressemble;