Revue du Lyonnais » série 2 - n°5 ( 1852 ) » pp.225

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                    ET DU CANTON DE TRÉVOUX.                           225
Genève envoyaient à Lyon, et qui furent arrêtés dans les environs.
    Cette môme année, les Calvinistes s'étant emparés de Lyon,
la juridiction ecclésiastique du diocèse fut transportée à Trévoux,
par ordre de l'évêque d'Autun, administrateur du siège vacant
par la mort du cardinal de Tournon.
    En 1563, au mois de janvier, le capitaine Moreau, chef
huguenot, sortit de Lyon à la tête de 3,000 hommes de pied et
de 400 chevaux, et s'empara de Trévoux. La petite garnison
s'enferma dans le château. Moreau fit miner la grande tour qui
n'éprouva que peu de dégâts, à cause de la solidité de sa cons-
truction. Le château se rendit après quelques jours de siège.
On y trouva 6,000 muids de blé qui furent transportés à Lyon :
on pilla l'église, on en emporta les cloches .• les habitants furent
maltraités et rançonnés. Les protestants ne gardèrent Trévoux
qu'environ deux mois. Au mois de mars , il revint au pouvoir
des Catholiques, en vertu de l'édit de pacification, dit d'Amboise,
 qui parut à cette époque.
    En 1564, le duc de Montpensier vint visiter ses nouveaux
 sujets.- il fit son entrée à Trévoux, le 9 juillet, et, le lendemain,
 reçut sous la Halle (1) le serment de fidélité des habitants de la
ville et de la province. Fermement attaché à la religion catholi-
 que, et animé contre les Huguenots, dont le fanatisme couvrait
 la France de sang et de ruines, il refusa de leur accorder la
 liberté de conscience dans ses terres, et défendit à ses sujets
 d'embrasser un autre parti que le sien. En 1565, il racheta la
 seigneurie de Trévoux.
    En 1567, l'arrière-ban du pays fut convoqué à Trévoux, le 4
 octobre, pour s'opposer aux entreprises des Protestants , qui,
 le 29 novembre de l'année précédente, s'étaient emparés de
 Màcon, et menaçaient les rives de la Saône. Les trois Ordres de
 la province offrirent des hommes et de l'argent, et on résolut de
 lever deux ou trois compagnies d'arquebusiers, pour tenir garni-
  son en la ville de Thoissey et défendre les approches du pays.
  Le sieur de Tavernost qui avait embrassé le parti des protestants,

    (1) ta Halle était dans l'emplacement actuel de la rue Grenette.
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