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226 HISTOIRE DE LA VILLE fut condamné à avoir ses biens séquestrés, en punition de sa désobéissance et de sa félonie. En 1568, le duc de Montpensier, forcé par le mauvais état de ses finances et par le malheur des temps, afferma pour trois ans la seigneurie de ses domaines : celle de Trévoux fut affermée au prix de 1,860 livres, et le péage par eau et par terre, à celui de 2,420 livres. En 1574, le 26 août, la reine-mère, Catherine de Médicis, accompagnée du roi de Navarre, depuis Henri IV, et d'une grande partie de la noblesse du royaume, passa à Trévoux, se rendant au-devant de son fils, Henri III, qui venait de Pologne prendre possession de la couronne de France. Après avoir couché dans notre ville, elle partit le lendemain pour Lyon. Le 1 er septem- bre suivant, le cardinal de Lorraine et deux autres cardinaux, le duc de Guise, dit le Balafré, le duc et la duchesse de Nemours passèrent aussi à Trévoux, se rendant à Lyon. En 1577, le duc de Montpensier confirma les privilèges de la ville : il établit les gabelles dans le pays, non sans de grandes réclamations de la part des habitants, et surtout des habitants de Trévoux. En 1579, la ville et le pays eurent beaucoup à souffrir du passage des troupes du duc de Mayenne : il se rendait en Dauphine pour combattre Lesdiguères, qui y commandait le parti des protestants» En 1580, le 23 juillet, Sermet de Châles, seigneur de Beaumont en Dombes, près de Thoissey, fut décapité à Trévoux. Il était accusé et convaincu de plusieurs crimes. Marchant sur les traces des Gabelons du moyen âge, il détroussait les passants aux abords de son château, et les assassinait. Sa tète, placée sur un pilier de bois, fut exposée à la porte Saint-Bernard. Deux de ses domestiques qui l'avaient aidé dans ses vols et assassinats, étant contumaces , furent pendus en fantôme, disent les Mémoires du temps, c'est-à -dire, en effigie. En 1582, le duc Louis mourut. Henri de Bourbon son fils, lui succéda. A son avènement, les états du pays furent convoqués à Trévoux •. on arrêta le don gratuit d'usage, et on envoya au