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214 HISTOIRE DE LA VILLE qui jouit de cette charge, vers 1304. Après lui, elle fut vendue par le seigneur à Hugues d'Arcieu, au prix de 109 livres vien- noises. Vers ce temps-là , les sires de Villars avaient déjà établi un atelier de monnaie à Trévoux. L'époque fixe de cet établisse- ment ne peut être assignée; toutefois, il subsistait en 1300 et était placé dans une maison particulière; mais, vers 1425, on le transporta près de l'hôtel que les sires de Villars possédaient dans la ville, sur les bords de la Saône, et il y est toujours resté depuis. On ne trouve point de monnaies frappées au temps des Villars. Nul fait particulier ne distingue l'histoire de Trévoux au XIVe siècle. Seulement, Humbert II de Villars confirma les privi- lèges de la ville, le 3 novembre 1348, et Humbert VII du même nom, en 1372. En 1402, Humbert VII de Villars dont nous venons de parler, dernier de cette maison, étant sans enfants et ayant besoin d'ar- gent pour supporter les frais de la guerre que lui avait déclarée le duc de Bourgogne, vendit à Louis de Bourbon, sire de Beau- jeu, Trévoux et d'autres terres, moyennant 30,000 francs d'or, en s'en réservant l'usufruit et la faculté de rachat, dans le cas où il lui surviendrait des enfants. Ce traité fut passé au château même de Trévoux, le 11 e d'août. Humbert VII y mourut le 7 mai 1423, « chargé d'ans et d'ennuis, » comme le dit Gui- chenon (1). En 1420, Marie de Berry, femme de Jean de Bourbon, fds de Louis, qui gouvernait à la place de son mari fait prisonnier par les Anglais, à la bataille d'Azincourt, avait à craindre quelque attaque de la part des Bourguignons, parce qu'elle suivait le parti des Armagnacs : elle fit réparer les fortifications du châ- teau de Trévoux, avec l'autorisation d'Humbert qui en jouissait encore. Quoique Trévoux ne dépendît pas alors des ducs de Bourbon qui n'en avaient que la nu-propriété, cette ville four- nit cependant quarante écus d'or pour la rançon de ce prince. (I) Histoire manuscrite de Dombes.